The Mummy: Tomb of the Dragon Emperor

La famille O’Connell s’ennuie grave dans sa luxueuse demeure. Le fiston Alex, qui depuis le dernier épisode a pas mal grandi, marche sur les pas de ses parents en fouillant les tombes d’un ancien empire chinois maudit. Sauf que malencontreusement, il réveille le chef momifié toujours décidé, malgré les 2000 ans de sommeil, à dominer le monde grâce à son armée de 5000 soldats. Heureusement, Alex et sa famille s’y connaissent en momie rageuse.

En 1999 arrivait sur nos écrans un nouvel aventurier spécialisé en égyptologie, Rick O’Connell (le sympathique Brendan Fraser) dans une comédie d’aventure menée avec un certain savoir faire par Stephen Sommers. Succès au box-office, une suite arrivait en 2001 avec la même équipe, sauf que l’effet de surprise passé, il ne restait déjà presque que les traces d’un produit marketing jouant sur la vague du premier opus. Alors comment faut-il prendre ce troisième volet ?
D’abord, Rachel Weisz et Stephen Sommers ont laissé leurs places respectives à Maria Bello et Rob Cohen, devant et derrière la caméra. Fini aussi l’exotisme des momies égyptiennes et de leurs dieux à tête d’animaux et place à la magie noire chinoise et à leurs momies en poterie (???). La Chine est en effet l’autre grand pays de la momification où des corps en très bon état de conservation ont été excavés. Mais dans le film, il ne faudra pas chercher un quelconque réalisme. Le scénario joue principalement le jeu du spectaculaire pour le spectaculaire avec ce qu’il faut en effets spéciaux pour en mettre plein les yeux. Et c’est vrai que Rob Cohen est plus doué pour ça, que pour raconter une histoire sensée. Le scénario fait alors figure de grand bric à brac rassemblant tant bien que mal le maximum de légendes orientales (on y croise même le Yeti). De même, l’humour se fait plus gras et réduit alors certains personnages, comme celui de John Hannah, au rôle d’amuseur public.

Les amateurs de grand spectacle devraient y trouver leur compte tant Cohen multiplie les morceaux de bravoure, les autres risquent de ne plus savoir où donner de la tête pour suivre cette abracadabrantesque histoire.